À la sempiternelle question «que vas-tu faire avec un doctorat?», je ne sais jamais vraiment quoi répondre. Parce que j’ai quelques idées, mais que je ne le sais pas. Disons que les offres d’emploi qui stipulent que le candidat doit avoir un diplôme de troisième cycle en histoire sont plutôt rares – pour ne pas dire presque inexistantes – et qu’il faut se créer des occasions.

Alors, pourquoi me suis-je embarquée dans plusieurs années d’études, surtout sachant que j’allais avoir une toute jeune famille en même temps? Et que j’avais un travail bien rémunéré?

La réponse, toute simple, est que j’aime cela. J’aime étudier. J’aime lire. J’aime faire de la recherche. J’aime apprendre.

Le matin en me levant, je n’ai encore jamais eu un haut-le-coeur devant la journée à venir (ou presque). J’ai un sujet qui me passionne assez pour que j’y consacre mes journées. J’ai la liberté d’étudier à McGill, à la maison ou dans un café. Je suis là matin et soir pour ma famille. Et si une journée je n’ai juste pas l’esprit aux études, je peux aller voir ailleurs si j’y suis. Ça fait toujours du bien.

Peut-être que je gaspille quatre ou cinq ans de ma vie d’adulte active à m’user les fesses sur les bancs d’école au lieu de cotiser à un REER. Mais je suis sincèrement persuadée que j’aurais regretté profondément d’avoir laissé passer cette chance de continuer mes études. D’aller au bout de mes capacités.

J’espère juste que ma motivation ne va pas s’envoler d’ici la fin du doctorat, et que une fois de retour sur le marché du travail, je réussirai à trouver un emploi qui me stimule autant.

Aimez-vous votre passage aux études supérieures?

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